9 avril - 10 mai

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Hanoi

9 – 14 avril

Hanoï est à l’image des grandes villes asiatiques, très animée voire encombrée, si ce n’est qu’une partie du centre ville est interdite aux mobylettes et aux voitures durant le weekend.
C’est ici que nous avons rendez-vous avec notre bande d’amis de Belgique.

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Nous commençons notre approche de la ville par une attraction touristique classique, deux heures de promenade en pousse-pousse. Bert, Emile et Robin et Steph et Simon. Nous ne savons pas où donner de la tête tant il y a de l’activité dans ces rues étroites de la vieille ville. Tous ces petits magasins de jouets, de souvenirs, de T-shirts, …on peut vraiment tout acheter au Vietnam!

Avant l’arrivée de notre bande d’amis, nous visitons également l’un des plus grand ‘mall’ de la ville qui est situé dans la tour la plus haute de Hanoï, le centre commercial Lotte fait plus de 270 mètres de haut. L’ascenseur à lui seul fascine les enfants avec ses effets de lumières. Une fois en haut, nous ne manquons pas de découvrir le panorama sur 360 degrés qui s’offre à nous, tant face à nous que sous nos pieds. Le paysage est légèrement couvert mais cela reste amusant de voir d’en haut comme la ville grouille d’animation.
Avant de rentrer à l’hôtel, petit arrêt au cinquième étage où se trouve une super salle de jeu pour enfants. Pour 3 euros, les enfants accèdent à un tas de chouettes animations interactives, trampolines, et petits magasins. De quoi les amuser quelques heures.

La vieille ville grouille de marchands en tout genre. On se faufile entre les motos, les vélos, les pousse pousse et autres engins à deux roues qui transportent tout et n’importe quoi. C’est incroyable de constater qu’en scooter ils sont capables de transporter les choses les plus encombrantes qu’il soit. Quelle agilité chez ces chauffeurs.

Nous sommes séduits par l’ambiance qui y règne mais en fin de journée nous sommes bien heureux de retrouver le calme de notre chambre d’hôtel, épuisés par le bruit des claxons et l’attention constante que nous devons avoir lorsqu’on se promène.

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Xin chào

Bonjour en vietnamien

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Entre amis

Le lendemain nous quittons notre hôtel pour rejoindre une auberge de jeunesse. Nous y avons privatisé un dortoir avec tous les amis qui doivent arriver pour les vacances de Pâques. Cela promet! 🙂. Nous retrouvons notre bande d’amis vers 18 heures. Ils arrivent en direct de Ninh Bin, soit après 5 heures de bus. Nous sommes contents de retrouver des visages familiers et de pouvoir les serrer dans nos bras.

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Le lendemain, nous repartons pour une visite de la ville, dégustons une soupe (pho) dans un restaurant locale, très populaire, Le Pho 10. Les enfants apprécient plutôt les pains farcis, les ‘banh mi’, assis sur de mini tabourets, le long de la rue.

Nous nous rendons une seconde fois sur les rails de train et cette fois nous assistons au spectacle du passage du train à ras des façades. C’est comique de voir les gens s’agiter et les restaurants rentrer leurs tables avant que le train n’arrive. C’est un rituel bien rôdé. Après le passage de ce monstre sur rail, la vie reprend son cours comme si de rien n’était. Cet endroit est particulièrement photogénique et nous ne manquons pas de nous y attarder.

Bert est resté cette fois à l’hôtel pour la sieste d’Emile qui tient bien la route mais qu’il faut néanmoins ménager. Il passera un petit moment juste avec lui, ils iront boire un café dans un établissement plutôt original du centre ville, The Note Coffee, dont les murs sont tapissés de post-it et iront rouler dans les mini-bolides dans la partie piétonne de la ville où règne une ambiance familiale les vendredis, samedis et dimanches soir. La population locale côtoie les touristes en toute harmonie. Nous ne manquons pas de vivre des moments de qualité avec nos 3 enfants et restons attentifs à faire de petites choses exclusivement avec l’un ou l’autre.

Robin a régulièrement la chance d’aller boire un café avec son papa. Le dernier en date était la spécialité d’Hanoi, le café à l’oeuf, dans un établissement de renom, Café Giang. Un vrai délice.
Quant à moi, je privilégie les massages, minimum un par pays et Bert fait la tournée des cafés/ torréfacteurs pour y déguster les différents blends et s’imprégner des différentes formules: le café au coco, à l’oeuf, le ‘drip coffee’ (cap he phin),…

Egg coffee au Café Giang

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Sapa

14 – 16 avril

Nous sommes au Nord du Vietnam à plus de 1500m d’altitude. Dans ce pays composé majoritairement de « Viets », on peut compter 53 ethnies majoritaires vivant principalement dans les montagnes du Nord.

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Nous quittons Hanoi de bonne heure le jour suivant. Il est 6h30, quand le bus vient nous chercher. Christophe, Rachel et leurs deux enfants, Meryl et Liam nous quittent déjà pour poursuivre leurs vacances en famille à Singapour. Nous les remercions d’ailleurs d’avoir fait le crochet pour nous dire bonjour et passer un chouette moment au bout du monde avec nous. Nous sommes donc à 13 pour poursuivre l’aventure et nous rendre dans le Nord du Vietnam, non loin de Sapa à Ta Van. Ca va faire 6 mois que nous n’avons plus mis de réveil pour nous lever à l’aube mais l’envie et la motivation sont là donc pas de soucis. Et c’est parti pour 5 heures de bus.
A bord, il y a Véro et Tom et leurs deux filles Nina et Lucie mais aussi Stéphanie et Jérôme et leurs deux garçons Louis et Oscar. Une belle équipe bien équilibrée. Les garçons sont ravis et nous aussi. Nous nous laissons guider par nos tours opérateurs Véro et Steph qui ont fignolé le trajet. Cela fait du bien de se laisser porter, ne rien devoir planifier pour les 8 jours à venir.

Nous traversons Sapa, heureusement que nous n’y séjournons pas! La ville est gangrenée par les travaux. Il y a des bulldozers partout ainsi que de la poussière et un boucan d’enfer. Bref, à éviter absolument pour y séjourner. Nous avons réservé dans un joli coin de nature à 40 minutes en bus à Ta Van Ecologic Homestay. Nous sommes au milieu des rizières. Hélas, pour la première fois en 6 mois, le temps n’est pas de la partie. Le brouillard est présent et ne daigne pas se lever pour nous laisser admirer le paysage magique pour lequel nous avons fait le déplacement.

Les femmes de la région gagnent leur vie en vendant entre autres de jolis confections faites main: des vêtements, des sacs, et autres souvenirs… J’y achèterai d’ailleurs un joli sac qui m’accompagnera pour les quelques mois à venir. Ces vendeuses en costume traditionnel sont un peu collantes et ne manquent d’ailleurs pas de nous harponner à tout moment en chantonnant “shopping, shopping…”. Une fois mon sac acheté, je serai “libérée” de leur présence insistante.

Nous avons prévu de réaliser un trek d’une journée. Le guide que nous avons réservé est issu de l’ethnie Hmong. Nous devrions partir pour 9h00 le lendemain matin, espérons que le brouillard se lève. Finalement c’est une autre guide qui viendra nous cueillir à l’hôtel car les parents de notre guide initial ont eu un accident de scooter, ils étaient avec son petit garçon. Inquiet, il doit se rendre à l’hôpital et nous promet une autre guide pour demain. Le Vietnam compte plus de scooters que de voitures et hélas les accidents sont légion, plus d’1 millier par an!
Hélas au levé du jour, le temps est à l’image de la veille: humide et bouché. On ne voit pas à 5 mètres. Qu’à cela ne tienne, on se chausse de bottines de marche et partons à l’assaut des rizières. Nous traversons différents villages à la découverte des rizières en terrasses qui font la beauté et la fierté de la région. Quel travail de titan cela représente!

Souriante et dynamique, notre guide Mi porte l’habit traditionnel, elle se débrouille pas mal en anglais. Anglais qu’elle a d’ailleurs appris au contact des touristes. Nous traversons de petits villages typiques, de jolis marchés, des enfants sautillent nus pieds ou en clapettes sur notre passage, ils ne demandent rien et nous offrent leur plus joli sourire souvent accompagné d’un ‘hello’ ou d’un ‘What’s your name? ». L’ambiance est mystique, le brouillard apporte une autre dimension à cette journée de trek. Nous lunchons dans la famille de Mi, en présence de son mari et de ses deux fils. La maison est rudimentaire, elle cuisine sur un petit feu une variété de plats parfaitement épicés (légumes et riz ainsi que du poulet) et en abondance. La température ne doit pas dépasser les 20 degrés, il fait moite et humide. Nous reprenons courageusement la route avant de prendre froid. Les enfants marcheront au final près de 12 km sans broncher, Emile sera de la partie du début à la fin. Sa petite main tantôt blottie dans la main de la guide tantôt dans celle de son papa, sa maman. Nous sommes heureux d’avoir réalisé cette promenade et d’y avoir croisé de jolis visages et malgré tout senti l’atmosphère qui règne dans ces montagnes parfois escarpées.

Le lendemain matin, le soleil nous fait le plaisir d’être de retour. Véro et Stéphanie ne manquent pas de se lever à l’aube pour y prendre les clichés tant attendus. Notre groupe d’amis nous offre le cadeau de garder les enfants quelques heures. Ni une ni deux, Bert et moi repartons en ballade pour immortaliser cette magnifique région et faire quelques plans de drone.

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Bai Tu Long Bay

17 – 19 avril

Quelques jours de croisière sur la baie de Bai Tu Long.
La baie de Bai Tu Long est située dans le golfe du Tonkin, au nord-est du Vietnam. Bai Tu Long borde le sud-ouest de la baie d’Halong et est enclavée entre les régions continentales des districts de Cam Pha et de Co To. La baie de Bai Tu Long comprend des centaines de petites et grandes îles, les habitants y sont accueillants.

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Ayant tellement entendu de récits concernant la Baie d’Halong et la masse touristique qui envahit chaque jour les lieux, nous avons opté pour une croisière (semi-privée avec la compagnie Swan Cruise) dans la baie d’à côté appelée: Bai Tu Long bay. Elle offre le même paysage mais avec la horde de touristes en moins. La baie sur laquelle nous naviguons accueille quelques 50 bateaux par jour à défaut des 300 de la Baie d’Halong. Nous embarquons sur le bateau vers 13h après 4h de bus. Le bateau est assez luxueux et les cabines sont confortables (eau chaude, airco, …) Quatre autres personnes sont à bord en plus de notre bande de 13.

Au programme, navigation entre les différents pics karstiques, kayak, visite d’une perlerie, plage, visite d’une grotte, petit atelier cuisine et Tai Chi sur le pont à l’aube 🙂 La baie est dominée par plus de 1600 karts de calcaire qui sortent de l’eau, certains atteignent même 100m de haut. En 1994, l’UNESCO a reconnu ce lieu comme étant un site de patrimoine naturel tant ce lieu scénique est incroyable sur le plan archéologique. L’atmosphère de la croisière est zen et paisible, les enfants s’amusent entre eux, quant aux adultes ils profitent des paysages jouent aux cartes et papotent. Nous devenons petit à petit » addictes « au nouveau jeu de cartes que nous a apporté nos amis: Gang of four.

C’est à bord d’un petit bateau que nous réalisons les quelques excursions prévues. Le temps est assez couvert et lourd mais cela ne nous empêche pas de faire un petit plongeon, les enfants sont autorisés à sauter du pont du bateau. Que de plaisir!
Nous découvrons également le petit village flottant de pêcheurs. Les habitants y sont de moins en moins nombreux (l’état les a sommés de rejoindre les terres étant donné qu’avec leur mode de vie ils étaient trop isolés). Pour les plus récalcitrants, les anciens, ce mode de vie est ce qu’ils ont choisi et ont décidé de rester.

La richesse des eaux est telle que les fruits de mer abondent et sont de très bonne qualité. Les pêcheurs les vendent aux marchés ainsi qu’aux embarcations de touristes. Ils ont ainsi un revenu assuré et fuient ainsi le tumulte de la ville. Nous ne croiserons aucun enfant car aucune infrastructure n’est adaptée à ceux-ci. Les embarcations de pêcheurs sont étroites et rudimentaires.

Nous nous régalons chaque jour autour des nombreux mets qui nous sont proposés. En soirée, les enfants et même les adultes s’adonnent à la pêche aux calamars, les fameux “squids” en anglais. Un spot de lumière dirigée vers l’eau, une canne à pêche avec un hameçon à plusieurs pics et l’affaire est jouée. Si le calamar flaire le danger, il ne manque pas d’envoyer de l’encre, le spectacle est assez amusant à observer. La pêche est assez bonne et les enfants sont ravis de leurs exploits.

Nous dormirons 2 nuits et passerons 3 belles journées à bord de ce joli bateau. C’est sans regret car nous avons vraiment pu nous imprégner de la douceur de vivre de ce petit coin de paradis au Vietnam. Inutile de préciser que cette quiétude nous fait beaucoup de bien, pas un coup de klaxon en journée, des paysages à couper le souffle et un agréable moment passé entre amis. Cette excursion a un prix mais cela valait le coup d’aller à l’assaut de la Baie d’Halong dans de bonnes conditions.

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Tràng An

19 – 21 avril

Le lendemain, il est déjà temps de se séparer. Nous partons ensemble en bus direction Hanoi, celui-ci déposera nos amis à l’aéroport pour leur vol vers Bruxelles, quant à nous, c’est le long d’une grosse route que nous serons droppés en vue de prendre une autre direction: Ninh Binh. Heureusement, celui-ci ne tarde pas à venir nous chercher. (On ne sait jamais trop bien ici au Vietnam, le nombre de malentendus y sont légion). Notre coeur est un petit peu serré, les larmes ne sont pas loin après ces 10 journées de découvertes passées entre amis.

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Cinq heures de bus plus tard, nous arrivons à destination. Nous ne séjournons pas dans la ville de Ninh Binh, sans grand intérêt mais à quelques kilomètres, dans le Trang An valley bungalow. Un superbe petit hôtel composé d’une dizaine de bungalows à fleur de montagne au milieu des rizières. Le lieu est vraiment joli,(le staff pas des plus aimables), mais nous nous y posons quelques jours pour nous reposer, scolariser les enfants après 10 jours de vacances de Pâques bien méritées et pour planifier la suite de notre voyage dans le sud du Vietnam. Prochaines étapes: Hoi An, Dalat et Ho Chi Minh/Saigon.

Lundi de Pâques, les cloches semblent nous avoir suivies jusqu’en Asie et c’est tant mieux. Elles ont déposé quelques oeufs pour Emile, Robin, Simon et deux petites têtes blondes expatriées venues des Philippines quelques jours en vacances avec leurs parents. Les enfants sont heureux de se lancer dans une chasse aux oeufs et partagent leur butin.

Nous nous rendons ensuite à vélo non loin de là pour y visiter ce qu’on appelle la Baie d’Halong terrestre. C’est également des pics de calcaire mais ceux-ci ne sont pas les pieds dans l’eau. Il s’agit d’un site également classé au patrimoine de l’UNESCO. Nous y prenons un petit bateau à partir des quais de Trang An. Nous glissons sur l’eau et visitons 4 jolies grottes. Nous débarquons à plusieurs reprises à quai pour visiter quelques jolies pagodes d’influence chinoise, extrêmement bien soignées dont la plus grande pagode du Vietnam qui résulte de la combinaison d’une pagode de 1000 ans avec une nouvelle partie construite en 2008. Nous passons également à l’endroit même où certaines scènes du film King Kong ont été tournées. Entretemps les garçons ont pu voir le film. C’est comique de les entendre s’exclamer, ‘ah oui, on a vu ça!’

Le lendemain, nous louons un scooter, la chaleur est accablante, à 11h du matin, il fait déjà près de 38 degrés. S’aventurer à vélo en plein soleil ne nous semble pas raisonnable même si l’ensemble des routes sont plates et que la circulation n’est pas trop dense. Pour cette nouvelle journée d’excursion, nous partons pour l’ascension des 500 marches de Hang Múa. La chaleur est déjà bien présente, Emile montre des signes de fatigue après avoir grimpé une dizaine de marches. Bert monte alors seul avec Robin et Simon. Le paysage qui s’offre à eux après cette éprouvante ascension est à la hauteur des efforts fournis, d’en haut, on y voit les petites embarcations qui sillonnent les rizières de Tam Coc.

C’est hors d’haleine que je retrouve Simon, Bert et Robin. Simon nous fera d’ailleurs un petit malaise dans l’heure tant la chaleur est forte et ses efforts démesurés.

Nous reprenons les scooters et allons nous rassasier en fruits avant de nous rendre dans un superbe parc non loin de là. Nous souhaitons découvrir la réserve ornithologique de Thung Nham. C’est une fois de plus en barque que nous atteignons l’île aux oiseaux. Cette île recèlerait plus de 46 espèces d’oiseaux différentes, nous n’en verrons que quelques unes mais nous sommes seuls au monde et contents d’être là. Nous croisons quelques familles de locaux venues se détendre pour le weekend. Il aurait fallut attendre la fin de journée pour y voir davantage d’oiseaux.

En fin de journée nous rejoignons un petit resto réputé pour faire les meilleurs burgers de la région le Chookie’s Beer Garden, nous y mangerons hamburgers et pizzas ce qui n’est pas pour nous déplaire, ça change un peu de la nourriture vietnamienne, très bonne par ailleurs.

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Hội An

23 – 30 avril

C’est un taxi qui nous mène à la gare de Ninh Binh avant de rejoindre en train de nuit la jolie, bien que très touristique ville d’Hoi An. Le train de nuit est une des expériences que les garçons voulaient faire absolument.

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Notre train quitte le quai à 17h30 et doit nous mener en gare de Danang le lendemain matin pour 8h00. Les garçons sont supers excités de découvrir leur couchette. La cabine est équipée de 4 lits, Emile dormira paisiblement sur les sacs de voyage, c’est sans doute lui qui dormira le mieux. Le train est très bruyant et s’arrêtera une dizaine de fois. Les garçons sont les premiers à sombrer dans un sommeil profond, à cet âge-là on dort partout sans soucis. Bert quant à lui ne dormira que quelques heures. Je prendrai un petit cachet et dormirai également quelques heures d’un sommeil très agité. L’expérience est assez concluante.

Un taxi nous attend à la gare, il nous emmène directement dans notre petit hôtel The Moon Homestay. C’est une jolie maison coloniale de type français avec un jolie petite piscine tenue par un couple de Vietnamiens gentils et accueillants. Nous pouvons pénétrer dans notre chambre sans devoir attendre l’heure du check-in de 14h00. Nous déjeunons à notre aise et prenons rendez-vous avec nos amis ‘les Bollekes’, qui sont en ville depuis plus 8 jours déjà. Sophie, la maman, s’est faite hospitaliser pour une infection aux reins. Frédérik gère donc les aller-retours vers l’hôpital au quotidien mais c’est assez lourd d’y amener chaque jour les enfants. Nous lui offrons notre soutien logistique et psychologique. De façon générale, la solidarité est le maître mot entre voyageurs d’autant que cette petite famille est devenue de véritables amis. C’est eux qui nous ont fait partager les plaisirs de la découverte du Laos en tuk tuk.

Nous nous métamorphosons en famille nombreuses le temps de quelques jours au grand étonnement des vietnamiens qui nous observent médusés (sous entendant, quel courage que de voyager avec 6 enfants). Les enfants se connaissent et s’amusent entre eux. Nous les emmenons au centre d’Hoi An, cette petite ville constitue un exemple exceptionnellement bien préservé d’une cité qui fut un port marchand d’Asie du Sud-Est du XVe au XIXe siècle. Ses bâtiments et la disposition de ses rues reflètent les traditions autochtones aussi bien que les influences étrangères, qui ont donné naissance à ce vestige unique. On retrouve dans l’architecture l’influence chinoise, japonaise et française.

Réputée aussi pour ses costumes et autres vêtements sur mesure, je décide de me faire faire une paire de sandalettes sur mesure, l’exercice est comique. Et pour 400 000 dongs soit (15 euros) je reçoit ma paire sur mesure le lendemain soir.

Je teste également le message aux pierres chaudes d’un établissement que Sophie m’a conseillé. Espérons qu’il soit moins énergique que celui que j’ai fait à Hanoi et qui m’a valut la consommation d’un anti-inflammatoire le lendemain…
C’est effectivement le cas, 90 minutes de douceurs de la tête au pied pour seulement 11 euros. Ce serait dommage de ne pas se faire plaisir.

Le weekend est particulièrement agité en ville, c’est la fête nationale au Vietnam, les drapeaux sont de sortie mais aussi la population locale. Les hôtels sont pris d’assaut et les routes encore plus engorgées qu’en temps normal.
Nous partageons d’agréables moments en compagnie de Frédérik et ses enfants Olivia, Gloria et Julian. Ensemble, nous fabriquerons des masques en papier au Timing Mask, nous ferons de la poterie dans le village des poteries de Hoi An, nous passerons une journée au parc d’attractions de Vinpearl Land et nous nous reposerons sur la plage de Hoi An. Il nous manque leur maman Sophie, mais nous savons qu’elle est bien prise en charge et que d’ici quelques jours elle pourra rejoindre les siens et poursuivre le voyage vers le Japon. Pour clôturer nos aventures communes nous fêtons l’anniversaire de Frederik, qui soufflera ses 44 printemps. Nous luncherons au milieu des potagers non loin de l’hôtel des ‘Bollekes’ et mangerons un délicieux tiramisu pour l’aider à passer le cap. A bientôt, amis de voyage, on se reverra bientôt!

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Da Lat

30 avril – 3 mai

Le village perché de Da Lat était un lieu de villégiature populaire depuis l’ère coloniale française et est également appelé «Le Petit Paris». Le climat est agréable et frais. Pendant leur domination, les Français ont construit des villas et d’autres belles résidences d’été pour échapper à la chaleur de Ho Chi Minh-Ville. Situé sur un plateau à 1500 mètres d’altitude, c’est l’endroit idéal pour cultiver des fraises, des fleurs et du café. Et pour cette dernière spécialité, nous sommes descendus ici, ou plutôt grimpés.

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Nous avons postposé notre séjour à Dalat de quelques jours pour pouvoir rester auprès de nos amis. Nous apprenons que Sophie peut quitter l’établissement quelques jours plus tard. Rassurés, nous prenons notre envol pour Da Lat au sud du pays. C’est Bert qui tenait absolument a faire un crochet par cette ville en altitude. Il y planifié quelques visites stratégiques liés au café dont K’Ho et La Viet. Deux établissements qui torréfient également leurs grains de café et produisent du café Arabica de très bonne qualité avec un processus intéressant.

Da Lat est connue pour sa culture de café, de fraises mais aussi ses fleurs. A une hauteur de 1500 le climat y est totalement différent des autres régions visitées au Vietnam pour l’instant. La météo annonce 3 jours de pluie à venir, ça va nous changer des 36 à 38 degrés d’Hoi An.

Le vol se déroule sans encombre. Nous arrivons dans un hôtel bien qu’extra kitch, plutôt confortable. L’hôtel ‘Dalat Terrasse des Roses’ porte bien son nom, nous nous en apercevons le matin à l’aube, le jardin y est magnifiquement entretenu. L’endroit est particulièrement romantique…un peu moins sous la pluie.

Qu’à cela ne tienne, ce matin le soleil brille, nous partons en scooter visiter les environs: le Domaine de Marie, un couvent catholique avec une jolie église.

Egalement au programma la Maison Folle, the Crazy House (uniquement de l’extérieure). D’après les commentaires, ce lieu hypertouristique n’est pas incontournable bien qu’original, certain le compare au parc Güell à Barcelone.

Et pour clôturer le monastère de Truc Lam Zen, un endroit où règnent le zen et la paix, mais où nous avons rencontré principalement des bus de touristes.

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Le café dans le Central Highlands

Tout comme Bert, j’ignorais que le Vietnam était le deuxième plus grand exportateur de grains de café vert ( derrière le Brésil). Il s’agit principalement de grains Robusta et est présent dans le café instantané et dans la plupart des paquets de café des torréfacteurs industriels. Les meilleurs torréfacteurs utilisent également le grain Robusta dans leurs mélanges Arabica pour accentuer certains goûts. Le Robusta est considéré comme “subordonné”, soit de qualité inférieure à l’Arabica, principalement en raison de sa forte concentration en caféine et du goût amer et boisé qu’il peut avoir. Mais ici au Vietnam, Bert apprend à apprécier le café Robusta au même titre que l’Arabica, il a certes un goût différent de l’Arabica plus fruité, mais la bonne tasse de café amère Robusta du matin est un véritable atout. Au final, il ne faut pas les comparer, c’est un peu comme des pommes et des poires, chacun ses goûts.

Le Vietnam produit également de délicieux cafés Arabica, notamment dans la région de Da Lat.
Da Lat est situé dans les hauts plateaux du centre, dans une région située à environ 1500 m d’altitude et est donc idéal pour la culture de l’arabica. En 1875, les colons français ont amené le fève Arabica dans cette région pour l’exploiter et l’exporter dans le monde entier. Mais ce café “supérieur » a connu une diminution de croissance au début du XXe siècle en cause: la guerre mais aussi les techniques de culture obsolètes.

Ces dernières années, quelques agriculteurs locaux, engagés par le café « La Viet” connu dans la région, ont modernisé leurs techniques et redonné au café de Da Lat ses lettres de noblesse. Même Starbucks et le grossiste national Trung Nguyen achètent maintenant régulièrement les graines de café de Da Lat.

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La Viet


Le rendez-vous est pris, Bert se rend à La Viet, un coffeebar au look d’un entrepôt qui est également torréfacteur. Il aura droit à une visite des infrastructure (gratuite, il suffit de demander aux baristas), des détails concernant le processus de sélection ainsi que quelques informations concernant le marketing autour de leur marque.

La plupart des grains qui arrivent sur place proviennent directement des plantations de café où ils ont déjà été dépouillés de leur écorce . Environ 90% des fèves sont lavées (processus humide) et 10% sont transformées selon un traitement à base de miel. Ce dernier traitement n’a rien à voir avec le miel que l’on connait, il s’agit du mucilage (une substance gluante juste sous la chair) qui reste autour de la fève de café, ce qui lui donne un aspect collant et visqueux, comme celui du miel. C’est ainsi que le terme Honey Process est né. Le mucilage contient de nombreux sucres qui sont alors aspirés par la fève de café. Ce processus apporte une note fruitée extra douce et complexe.

La Viet effectue une sélection stricte et manuelle de ses fèves et est très bien équipée: machines de tri par taille, par couleur et par densité. Les fèves de café de qualité inférieure sont revendues pour être transformées en café instantané. Outre la sélection faites par la machine, ils font également également un check manuelle.

Après avoir tout expliqué en détail, Bert peut enfin se rendre à « la Mecque » du producteur de café: la distillerie. Le torréfacteur vient de commencer un lot et ça sent délicieusement bon le café torréfié. Une fois le processus suivi dans son entièreté, Bert arrive au laboratoire du café. Ici, le café est goûté et des points sont donnés.

Il est ensuite temps de goûter ce délicieux café réalisé avec soins. Bert opte pour celui que l’on appelle: Kalita. Le Kalita Wave est un filtre japonais à fond plat doté de petits trous ajustables pour réguler le débit d’eau. Le filtre présente l’avantage de disposer d’un contrôle de flux permettant une extraction équilibrée. Un vrai délice pour les connaisseurs.

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K’ho Coffee


Bert n’en n’a pas encore fini avec ses découvertes et cherche à savoir encore davantage. Il réserve pour le lendemain un nouvel atelier chez K’Ho Coffee. Avant l’arrivée des colons français à Dalat et dans les environs, la région était peuplée par l’ethnie K’Ho. Ils maîtrisaient la culture du café et ont conservé cette tradition à travers les générations. La plantation est absolument magnifique avec une vue panoramique sur la montagne Langbiang et les vallées environnantes.

Bert n’est pas seul, cette fois, il est entouré par d’autres amateurs de café, il est accueilli par Rolan et son mari, Josh, qui les accompagneront le temps d’une demi-journée. Rolan vient d’une famille de caféiculteurs. Son arrière-grand-père, son grand-père et son père ont toujours cultivé le café pour gagner leur vie. Rolan souhaite utiliser son expérience pour soutenir d’autres producteurs de café et est en train de créer une coopérative qui défend les intérêts des agriculteurs locaux. Josh vient d’Amérique et a toujours travaillé dans l’industrie des fleurs. La culture des plantes n’a donc aucun secret pour lui. Ils font pousser du café ensemble sur 5 hectares avec principalement des plantes Bourbon, Catura et Catimor. Le café est de culture biologique et ils fabriquent leur propre compost à partir de déchets de porc et de grains de café. Ils défendent une production de café durable grâce à du café issu de l’agriculture biologique et à des méthodes de transformation respectueuses de l’environnement. C’est ce qui rend leur café si unique.

La société a investi dans des installations de traitement et de séchage des grains et soutient la communauté K’Ho en leur achetant des grains de café et en leur offrant un emploi au sein de leur propre infrastructure. Selon Rolan, 8 tonnes de café au total sont traitées par an. Le traitement peut se faire de trois manières différentes: lavé, naturel ou miel. Environ la moitié de la production est exportée au Japon et dans d’autres pays et l’autre moitié est vendue au Vietnam, généralement torréfiée.

Après cette visite super intéressante de la plantation, chacun des membres de la petite équipe choisit le grain de café (Bourbon, Catura ou Catimor) et la technique de traitement qu’il souhaite (lavé, naturel ou au miel). Bert choisit une graine lavée Bourbon. Normalement, le fruit du caféier contient deux grains qui se développent avec des côtés aplatis se faisant face, mais parfois, une seule des deux graines est fertilisée et la graine se développe sans une autre pour l’aplatir. Ce grain ovale (ou en forme de pois) est plus connu sous le nom de Peaberry, il est plus dense et rôtit plus lentement dans le torréfacteur, ce qui donne un profil de saveur différent mais intéressant.

Une fois que les grains sont sélectionnés, la fine équipe se rend au laboratoire du café où ils rôtissent les fèves et les goûtent.

La visite se termine sur la dégustation de délicieux rouleaux de printemps faits maison et une bonne tasse de café. Rolan explique que K’Ho Coffee emploie 50 familles. Ils soutiennent la communauté en pratiquant des prix « justes » envers les agriculteurs (plus élevés encore que ceux du commerce équitable) ils soutiennent l’éducation et la formation des membres des familles en vue de leur offrir une vie meilleure. Ce qui garantit également que les agriculteurs se sentent impliqués et font de leur mieux pour assurer une qualité au café.
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Ho Chi Minh City

3 – 9 mai

Nous avons opté pour cette destination pour y prendre l’avion vers le nouveau continent qu’est l’Australie, notre prochaine destination. Mon passionné de café souhaite y faire également un saut car un salon consacré au café exclusivement a lieu pendant 3 jours dans la capitale. L’occasion rêvée pour se renseigner sur les techniques en vogue.

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L’hôtel que nous avons sélectionné au centre de Ho Chi Minh est central mais comme dans toutes les capitales, étroit et fonctionnel. Impossible d’y passer la journée seule avec les garçons. Je quitte donc l’établissement et me rends avec les 3 garçons dans un parc aquatique de la capitale. Les moyens de locomotion sont faciles en Asie, que ce soit le tuk tuk local ainsi que les sociétés diverses telles Grab, Uber, Go Viet. Nous y passerons finalement 5 heures et ne verrons pas le temps passer.

Bert a pu prendre le temps de s’informer sur sa passion et j’ai pris du bon temps avec les 3 asticots qui se montrent fort disciplinés quand ils sont seuls avec leur maman. Si cela pouvait être ainsi tous les jours! On a beau être au bout du monde, dans un paysage complètement dépaysant , plongés dans des cultures incroyables, nous sommes loin d’être à l’abri des conflits entre les garçons et le manque de discipline. C’est parfois très frustrant en tant que parents de se retrouver confronter à ce type de conflits sachant que nous consacrons toutes nos journées à leurs ouvrir les yeux sur le monde et à trouver les activités qui pourraient au mieux les épanouir. Hélas, la réalité est telle que nous devons parfois nous fâcher avant de pouvoir retrouver la sérénité. Il nous reste 5 jours à “tenir » à Ho Chi Minh, je dis “tenir” car la chaleur et le bruit sont tels que les garçons ne souhaitent plus quitter l’appartement que nous avons loué pour le reste de la semaine.

Seuls Bert, Emile et moi nous nous aventurons pour quelques balades en ville et parvenons néanmoins à tirer les garçons jusqu’au musée de la guerre. Les images que nous voyons de cette guerre du Vietnam sont traumatisantes. A plusieurs reprises, j’écarte Robin de certaines représentations. L’agent orange, employé pendant cette période par les américains pour éradiquer la population communiste a fait des ravages et encore des années plus tard, de nombreux photographes de guerre ont perdu la vie également.
Les cas de déformations d’enfants à la naissance se comptent par milliers. Cette guerre a été affreuse et pourtant, le pays semble s’être relevé de ses cendres à une vitesse impressionnante. La croissance industrielle de ce pays a été très importante ces dix dernières années au point d’effacer les stigmates de cette douloureuse période.

Notre séjour au Vietnam se termine. Les enfants s’apprêtent à quitter le pays en direction de Hong Kong. Ce qu’ils ignorent, c’est que nous avons rendez-vous avec nos amis voyageurs “ les 5_On the road “ et qu’ensemble nous allons faire nos premiers pas en Australie. Partis depuis 3 mois et demi, ils terminent leur périple à Perth, destination où nous débutons notre roadtrip de 4 semaines;. Quelle belle coincidence!

Une petite erreur de booking nous vaut une escale de 12h à Kuala Lumpur. Arrivés à KL à 12h00, notre avion pour Perth ne repart qu’à 00h00 pour atterrir en Australie à 5h30. Nous pouvons heureusement quitter l’aéroport et partons pour une après-midi au jardin des oiseaux de Kuala Lumpur situé à quelques 60 minutes de l’aéroport.

4 Commentaires

  1. Commentaire par Helene

    Helene Répondre 10 juin '19 le 22:04

    Superbe photos , tres beaux textes …. je ne lasse pas de lire votre blog … je voyage de mon divan a travers le vietnam … on s.y croirait

    • Commentaire par Bert

      Bert Répondre 22 juin '19 le 10:21

      Merci Hélène pour ta fidélité et contente que nous puissions t’inspirer à travers nos récits. Prochaine étape l’Australie et les Philippines…

  2. Commentaire par Yvette

    Yvette Répondre 19 juin '19 le 09:34

    Quelles merveilles, ça donne envie! Et le café donne l’eau à la bouche. Profitez-bien de la (déjà) fin de votre périple.

    • Commentaire par Bert

      Bert Répondre 22 juin '19 le 10:19

      Et oui, le temps file mais chaque journée reste exceptionnelle à vivre en terme de rencontres et de découvertes.

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