16 septembre - 15 octobre

Sri Lanka

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Colombo

16 sept. 2018

Le 15 septembre dernier nous quittions le sol belge comme prévu. Les aurevoirs étaient emprunts d’émotion, heureusement que nous avions privilégié d’être en petit comité.

Nous avons réservé notre vol pour Colombo au Sri Lanka en décembre passé et bénéficié de très bons prix pour les 5 tickets. Certains sites permettent en effet de rester informé des meilleurs prix à tous moments: Skyscanner par exemple et Google Flights sont plutôt fiables. Nous allions donc faire escale à Kiev.
Le premier vol partait à 13h55 pour Kiev. Le second à 21h00 pour Colombo avec une arrivée prévu à 7h00, heure locale, soit 3h30 du matin. Nous appréhendions légèrement ce long trajet avec les 3 garçons. Finalement tant Robin qu’Emile ont dormi une grosse partie du vol. Bert et Simon ont quant à eux veillé toute la nuit. Pas une plainte n’a emmené de chez les garçons tant ils étaient fasciné par l’avion, les nuages, la vitesse…

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Ayubowan

Bonjour en cingalais

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Negombo

16 – 18 sept. 2018

Arrivés à Colombo, un chauffeur réservé à l’avance nous attendait pour nous amener dans un joli petit hôtel à une trentaine de minutes de l’aéroport: Villa Shade à Negombo. Un joli petit coin de paradis ombragé avec piscine. Nous avons tenue le coup jusqu’a 19h30 avant de nous mettre au lit. Epuisés par le trajet nous aurions imaginé voir les trois enfants sombrer dans un sommeil de plomb. Mal nous en a pris, c’est à un concert de pleurs entrecoupés d’émotions diverses qui nous a envahi. Les trois garçons, sans exception souhaitaient rentrer à la maison tant leurs amis, la famille, leurs habitudes leur manquaient. Ils avaient compris que nous n’étions pas en mode « vacances » mais que c’était bien une année que nous allions vagabonder. Quel grand moment de doute. Chacun vivait ce début d’aventure à sa façon mais ce soir là, c’était la fatigue qui se cachait bel et bien derrière ce concert de pleurs. Quant à nous, parents, nous nous sommes accrochés tant bien que mal a ce project dans lequel nous entrainions nos enfants espérant avoir fait le bon choix.

La nuit a été en partie réparatrice car à 8h (soit 4h du matin heure belge) tapante le déjeuner était servis. Un déjeuner coloré et varié mais quelque peu surprenant pour nos trois têtes blondes habituées aux tartines de choco et aux céréales. Un jus de papaye citron, des rouleaux de légumes ainsi que des fruits de toutes sortes, des crêpes ainsi que des noodles nous attendaient. Succès mitigé pour ce premier contact avec les traditions Sri Lankaise.

Première excursion dans le petit village côtier de Negombo, cette fois en tuk tuk. Engin à trois roues qui, pour quelques roupies vous conduit aux quatre coins de la ville. Ces deux mots simple à prononcer “tuk tuk” (contrairement à tous les mots de cingalais) sont rentrés dans le vocabulaire d’Emile en aussi peu de temps qu’il ne faut pour le dire. Chaque fois que nous initions un début de promenade, Emile propose qu’on prenne le tuk tuk. Et dire qu’avant notre départ, Emile faisait facilement 4 à 5 km à pied sans broncher avec son grand père à la côte. Bon ok, je vous le concède, il n’y fait pas non plus 32 degrés et l’atmosphère y est certainement moins collante😉.

Ces deux jours de repos nous ont permis d’atterrir sereinement et surtout de nous acclimater. Notre hôte et ses ‘boys’ y ont solidement contribués tant ils étaient accueillants et aux petits soins avec nous. Passionné et fier de son jardin, le propriétaire, Ramaman nous a fait la visite des lieux: des arbres fruitiers, des légumes et des fleurs y poussaient en abondance. Quelle richesse! Il nous a entre autre raconté qu’au Sri Lanka on retrouve quelque 17 sortes de bananes.

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Anuradhapura

19 – 20 sept. 2018

C’est en train à partir de Colombo que nous commençons notre périple. Nous sommes chanceux car nous achetons les 4 derniers tickets pour la deuxième classe. La première classe étant la classe luxueuse équipée d’airco, la seconde de ventilateur et la troisième classe est souvent bondée, on y retrouve des marchandises, voire des animaux. La seconde classe nous convient parfaitement, nous devrions arriver à destination en 5h. Le train est à l’heure et nos places disséminées dans un wagon, notre intégration s’en voit accélérée. C’est Emile qui remporte la palme du séducteur. Sa tignasse blonde attire tous les regards. Et chacun y va de son compliment, petit pincette à la joue, petite caresse dans les cheveux, ‘give me five’, de petits gestes d’attention qui peuvent à terme peser chez un petit gars de 3 ans. Reste à voir….

Notre séjour à Anuradhapura commence par des visages souriants et enthousiastes. Ceux de Tisaru, 9 ans et ses deux frères Mihidum et Gimanha, 13 et 11 ans, ainsi que de leur maman Chandana. Nous avons opté pour 4 nuits à la Green Villa Homestay. Le homestay est une formule de logement chez l’habitant pour davantage d’authenticité et je dois dire que de l’authenticité, …nous en avons eu. Après une nuit torride sous les moustiquaires rien de tel qu’une bonne douche sauf que pas de bol, il n’y a pas d’eau et notre hôte, professeur de géographie ne revient qu’après sa journée d’école, soit après 14h. Entretemps un petit déjeuner copieux nous attend, un tas d’aliments inconnus au bataillon ce qui est loin de ravir les enfants mais ils ne s’en plaignent pas et attendent avec impatience le retour des enfants.
Entretemps, nous profitons du calme pour scolariser les nôtres. Simon et Robin doivent travailler quotidiennement 1h30 afin de rester à jour par rapport aux matières enseignées en 3ème et 6ème primaire. Nous avons les cours en format PDF sur tablette et grâce à un crayon électronique, ils remplissent respectivement leurs livres de néerlandais, mathématique, néerlandais. Ils se montrent très enthousiastes car c’est sur tablette, c’est donc une nouveau mode d’apprentissage.
Notre hôte Chandana nous explique qu’au Sri Lanka l’enseignement est également obligatoire et qu’il est d’un bon niveau, nombreux sont les élèves qui peuvent ensuite accéder sans problème aux grandes universités internationales. L’école commence à 7h30 pour se terminer à 13h30.

A 14h pétante, ce sont les trois compagnons de jeux des garçons qui rentrent. Le courant passe directement, l’anglais est très rudimentaire, mais l’imagination débordante fait que nos trois lascars se retrouvent rapidement à gambader pieds nus dans le jardin. Tisaru s’improvise baby-sitter d’Emile qui apprécie cette exclusivité. Chandana, quant à elle s’agite dans la maison en l’absence de son mari ingénieur qui travaille la semaine à quelques kilomètres de Colombo et ne revient donc que le weekend. Elle prend néanmoins le temps de nous parler des coutumes cingalaise et de la culture, elle nous conte également les enjeux de la guerre civile. Le bouddhisme a longtemps été la religion dominante dans le monde, avec le temps, elle commença à perdre du terrain. En 1983, le roi en place décida d’imposer à la toute la population Sri lankaise de parler le cingalais, la langue pratiquée par les bouddhistes. La langue des Tamouls, population des hindous, présents surtout dans le nord du pays fut alors bannie. Il en fut de même avec les mandats politiques des tamouls qui se retrouvaient sans pouvoir. Cette situation mena donc à une guerre civile qui déchira le pays entre 1983 et 2009.

Le lendemain, bonne nouvelle, c’est un tuk tuk “boulangerie” qui pointe le bout de son nez vers 6h30. A nous le pain frais du matin. Autre bonne nouvelle, les enfants de notre hôte ne semblent pas se préparer pour l’école. Leur uniforme est sale, ils feront l’impasse. 3 nuits plus tard, il est temps de se dire au revoir. C’est sans doute ces attachements et les aurevoirs qui pèseront le plus aux enfants qui ont cette incroyable capacité à sympathiser très rapidement avec leur entourage.

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La ville sacrée d’Anuradhapura

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Notre passage à Anuradhapura a pour objectif d’aller visiter les temples de la ville sacrée, ancienne capitale du Sri Lanka, encore fréquentés par la population et de nombreux pélerins! Pour ce faire, nous prenons un chauffeur de tuk tuk rencontré le matin même au coin de notre rue. Pour 2200 roupies soit 11euros, il nous conduira d’un temple à l’autre et nous attendra. Nous décidons de réaliser la visite en deux temps tant la chaleur est pesante. Nous y retournerons en soirée. Les températures frôlent les 35 degrés mais les enfants ne se plaignent pas, tant le spectacle des locaux qui se recueillent de tous côtés est impressionnant. Les lieux sont envahis par une population très variées de croyants, de familles, de personnes plus âgées, de petits enfants. Tous sont vêtus de blancs et arrivent les bras chargés d’offrandes et de fleurs dont la fameuse fleur de nénuphar. Les offrandes varient du verre d’eau considéré comme un nectar pure, en passant par le miel ainsi que des plats à base de riz et autres. L’accès au site est relativement onéreux: 75 euros pour toute la famille. Ce que nous ignorons, c’est que l’accès est libre le soir. Ceci dit, nous ne regrettons pas notre visite scindée en deux parties. De cette visite, les garçons retiendront la présence de singes mais aussi l’ambiance générale de recueillement ainsi que les pieds nus sur un sol bouillant. A chaque visite dans un lieu sacré tradition oblige, on enlève ses chaussures et on couvre ses épaules.

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Nilaveli

21 – 25 sept. 2018
Cap maintenant vers la côte: Trincomalee, côte ouest.

Il fait chaud et très humide. Nous réservons une petite surprise aux garçons qui savent qu’on va rejoindre l’océan pour quelques jours. C’est avec un chauffeur que nous rejoignions ce qu’on espère être un petit coin de paradis. Nous avons réservé un hôtel avec piscine à 400m de l’océan Indie: le Sunstar Nilaveli. L’hôtel est quasiment neuf et moderne, les chambres sont équipées d’airco, d’une belle salle de bain et d’une grande terrasse donnant sur une piscine à plusieurs niveaux. Le tout pour 42 euros la nuit. L’hôtel n’est pas terminé par manque de fonds. Le personnel et surtout le manager Ramanan sont extrêmement gentil et nous nous sentons très vite comme chez nous. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à nous prêter le vélo du veilleur de nuit ou à emmener Simon et Robin pour faire quelques courses à moto.

Le weekend de notre arrivée est assez spécial étant donné que la nuit de dimanche à lundi, c’est la plaine lune, c’est donc un long weekend pour les parents et les enfants, car il n’y a pas école le lundi. Nous assistons donc à un ballet incessant de bus venus déposer les locaux pour une journée à la mer. L’ambiance est incroyable et bon enfant. Une foule qui se déplace dans le respect et la joie de vivre!
Les femmes se baignent habillées et restent la plupart du temps avec les enfants et les hommes restent de leur côtés. Les jeunes jouent ensemble au ballon, réalisent des concours de châteaux de sable. Une véritable marée humaine surtout à 18 h quant les sauveteurs de la plage surveillée sur 500m, annoncent qu’il est préférable de sortir de la mer car il n’y a plus de surveillance. Nombreux sont les Sri Lankais qui ne savent d’ailleurs pas nager. J’en ai d’ailleurs eu le coeur net lorsque j’ai évité qu’une jeune enfant ne se noie à mes côtés deux jours avant à la piscine sous le regard de ses parents perchés au balcon du premier étage de l’hôtel.

Bert a, quant à lui, très vite repris goût à la photographie. Notre petit appareil Lumix, acheté quelques jours avant le départ nous satisfait pleinement. Et pour ne pas perdre le main, il décide de réaliser quelques plans en drone de l’hôtel. Le manager est ravi et nous offre une réduction sur notre séjour.

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Sigiriya

25 – 28 sept. 2018

C’est en bus que nous rejoignions le rocher de Sigiriya. Nous rentrons dans le pays, le contraste est frappant tant le paysage est vert, la nature riche: bananiers, noix de cocos, papayes, de nombreux animaux sauvages comme des singes, des éléphants, des chauves souris géantes, ainsi que de nombreux oiseaux colorés.
C’est une jolie homestay qui nous accueille pour trois nuits: Nieel Homestay. Ici c’est la maman qui cuisine pour les invités et son fils Chandu qui organise à bord de sa jeep Safari les excursions dans la région sur fond de reggae ou de techno.
Nous ne parvenons pas à nous poser davantage que 4 nuits tant le pays nous offre une variété de découvertes culturelles. Nous prenons le temps de nous reposer entre les excursions mais les garçons ont encore beaucoup de difficultés à s’embêter. Ils tournent vite en rond et nous nous sentons obligés de leur trouver des occupations. Il faut se rendre à l’évidence, traverser l’Asie pendant 1 an nous oblige à faire des choix au risque de nous épuiser et de voir nos économies fondent comme neige au soleil. Nous partons donc du principe de réaliser une à deux fois par semaine une excursion. Faudra voir si on s’y tiendra 😯

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Pidurangala Rock

Dans le village de Sigiriya même, il n’y a pas grand chose à faire et tout est relativement cher mais la nature et les environs sont bluffants.
Nous faisons quelques belles petites ballades autour du “Lion Rock”, une énorme bloc de lave dont les parois ont été lavées par les pluies torrentielles à travers le temps. Au sommet de ce rocher, on trouve les ruines d’une forteresse construite par un prince ayant tué son père et s’étant réfugié pendant 18 ans au sommet de peur de rencontrer la vengeance de son frère. Devant le rocher eu lieu une bataille entre les armées des frères respectifs. Au cours de ce combat, le frère exilé a vu son éléphant trébucher, son armé a donc battu en retrait et perdu la bataille. Sur les parois du rocher, on peut également admirer des fresques, les’Sigiriya Damsels’, du 5ème siècle.
L’ascension coûte 30 dollars par personne, un gros budget pour les voyageurs que nous sommes. Nous optons donc pour une alternative tout aussi fascinante. A quelques kilomètres de là, non loin du temple de Pidurangala, se trouve également un énorme rocher sur lequel il est possible de grimper. L’endroit parfait pour assister au lever du soleil sur le fameux rocher de Sigiriya. Pour participer au spectacle, nous nous levons à 4h30 du matin. C’est Chandu à bord de sa jeep qui nous y emmène. Il nous conseille de nous faire accompagner par un guide. Le billet d’entrée revient à 1000 LKR, soit 5 euros, l’ascension matinale est également un excellent choix. Emile réalise courageusement l’ascension quant à notre guide il sera précieux pour la descente tant le chemin est périlleux Arrivés en haut, il ne nous reste plus qu’à profiter de ce magnifique paysage lunaire qui s’offre à nous.

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Parc national de Kaudulla

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Le lendemain, nous décidons d’être à l’écoute de Simon qui souhaite se rapprocher de la nature. Nous réservons un chauffeur pour une après-midi Safari à la conquête des éléphants. Deux réserves naturelles accueillent les éléphants dans le triangle culturel: Minneriya et Kandulla. Nous arrivons à la fin de la saison sèche. Les éléphants se retrouvent donc en fin de journée systématiquement autour d’un grand lac, il s’agit du “corridor des éléphants”.
Nous ne sommes pas les seuls à nous rendre au parc Kandulla. La région est particulièrement touristique et l’excursion vaut la peine. C’est un parc de l’Etat, les éléphants y sont préservés et se reproduisent paisiblement. Ce moment est assez magique tant ils sont nombreux et que la plaine est belle, ils doivent être 80, grands et petits à jouer, boire et manger. Il y a autant de jeeps que d’éléphants mais étrangement, cela ne semble en rien contrarier les énormes mammifères, ainsi que les buffles,.. Le spectacle est étonnant et la lumière magique. Nous sommes à la veille du début de la saison des pluies et les orages en soirée semblent faire partie du quotidien.
Après ces quelques heures suspendues loin de l’agitation, nous reprenons la route à bord de notre jeep. Les pluies qui s’abattent dans l’heure sont intenses. A l’arrière du véhicule avec les enfants je décompte les minutes tant je vois venir l’accident. On ne voit pas à deux mètre et Robin ne manque pas d’humour lorsqu’il déclare spontanément qu’on dirait qu’on est dans un car wash 😂. Heureusement, nous sommes aux mains d’un chauffeur expérimenté; ancien chauffeur de poids lourds qui nous ramènera à bon port. Que d’émotions.

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Kandy

28 – 30 sept. 2018
Une agréable agitation.

Pour le plus grand plaisir d’Emile nous quittons Sigiryia en tuk tuk pour rejoindre la ville de Dambulla où nous prenons le bus pour Kandy. Un trajet de 2h30 dans les hauteurs du Sri Lanka. Nous arrivons dans les montagnes et tant l’environnement que la nature diffèrent, c’est aussi la région du thé, l’un des produit phare du Sri Lanka. Nous décidons de rester deux nuits à Kandy, dans The Kandyan, un hotel qui surplombe la ville. Une fois de plus, nous avons opté pour un établissement avec piscine pour satisfaire les garçons.

Nous visitons le fameux temple de la dent, lieu incontournable dans la culture bouddhiste et réalisons un petit tour de la ville ainsi qu’un petit tour du lac. Ce temple draine les foules car il abrite une des dents de Bouddha. Nous n’avons pas pu la voir, seuls des privilégiés peuvent y avoir accès lors des cérémonies de 9h30 et 18h30.
L’ambiance qui y règne est très particulière, les croyants sont imperturbables malgré la présence des touristes venus en masse.

Robin vous conte ses impressions

Un dernier petit saut par la ville pour remplir le stock de bouteilles d’eau, nous en profitons pour faire un petit crochet chez le coiffeur/barbier pour permettre à Bert de se faire une beauté, le tout pour 4 euros (une cinquantaine d’euros c’est le prix que Bert paie chez le barbier chez nous :) et retour à l’hôtel sous une pluie battante.

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Le joli petit train

Le trajet prendra 3 heures, mais jamais un voyage en train n’a été aussi rapide.

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Nous poursuivons notre aventure et partons à 7h40 pétante pour Nuwara Elyia à bord du train dont la réputation n’est plus à faire. Nous avons réservé notre ticket bien à l’avance tant il est convoité par les touristes. Cela se confirme, seuls quelques locaux occupent notre wagon. Nous sommes en 1ère classe bien qu’ayant payé la seconde classe. Les fenêtres sont scellées à notre grande déception et l’air conditionné est généreux. Brrr… Heureusement Bert s’aperçoit très vite que les portes entre les wagons sont ouvertes. L’occasion de prendre de belles prises de vues de ces incroyables paysages verdoyants que nous traversons. Ce sont surtout des cultures de thés qui défilent sous nos yeux, la jungle, des vallons verdoyants à perte de vue. Le trajet de 3h passe en un éclair bien que nous n’ayons pas dépassé les 30km/h avec le vent dans le dos :)
A notre arrivée en train, nous sommes directement pris en charge par un taxi qui nous emmène à la homestay que nous avons réservé en haut de la colline via booking.com. Cette petite pension nous avait séduite sur photos sauf qu’en arrivant sur les lieux non seulement l’accès à la chambre est dangereux, notre hôte ne parle pas un mot d’anglais, nous sommes situé à plus d’1km du centre ville et la chambre est aussi petite qu’un mouchoir de poche, impossible d’y installer la petite tente d’Emile qui lui sert de lit depuis le début du voyage. Le chauffeur de taxi nous suggère de nous emmener chez l’un de ses amis.

Et oui, dans ces pays-là tout le monde fait parti de la famille et les amis de mes amis sont mes amis. Il nous amène dans une jolie petite villa au style britannique au jardin soigné: Princess Bungalows, on y retrouve des rosiers, des géraniums…des fleurs bien de chez nous 🙂. Une petite balancelle fera le bonheur des garçons pendant les quelques jours passés là-bas. L’histoire raconte même que la princesse y aurait vécu.
La maison a certainement connu son heure de gloire mais aujourd’hui l’intérieur a pris un solide coup de vieux. Simon et Robin adorent l’atmosphère qui y règne. C’est un tantinet plus cher que ce que nous avions prévu mais finalement nous ne le regrettons pas.

Cela nous fait beaucoup de bien de nous poser quelques jours. La fatigue du voyage commence à se faire sentir, surtout chez Emile qui jusqu’à ce jour s’est montré très malléable mais manifeste quelque peu ses limites à cause du manque de sommeil et du changement de rythme de vie. Les deux grands commencent à mieux s’occuper et nous sollicitent un peu moins. La vie fusionnelle que nous menons a également ses limites, les garçons se chamaillent pas mal et cherchent leur équilibre à 3 ce qui n’est pas toujours évident mais nous restons confiants et ouverts à ce que le voyage nous apportera encore. Le bilan est déjà fantastique à ce jour.

Le village Nuwara Elyia n’a pas grand intérêt, il y règne une atmosphère de grande capitale: on y trouve le palais de Justice, quelques sièges de grandes banques, une énorme bâtisse servant d’administration communale…Le paysage est verdoyant et les températures largement inférieures à celles connues jusqu’ici, il fait 18 à 20 degrés car nous sommes dans les hauteurs 1500 mètres d’altitude. Nombreux sont les enfants équipés de bonnets de laine et de vestes de ski. Nous profitons de cette halte pour faire laver nos vêtements gorgés d’humidité. Avec les pluies torrentielles qui tombent en fin de journée et l’humidité ambiante qui règne en cette période de pré-mousson il est bien difficile de faire sécher les vêtements. Nous donnons tous les 8 jours notre lot de vêtements à une laverie qui nous réalise le travail pour 1500 à 2000 roupies soit 10 euros.
Nous quittons finalement 1 jour plus tôt, la météo n’est pas terrible, il fait couvert et ils annoncent 14 degrés.
Nous partons en bus vers Ella, une ville que nous sommes curieux de découvrir tant les échos sont positifs.

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Ella

2 – 5 okt. 2018

Après 2h30 de bus rouge (les bus d’état) et quelques lacets dans les superbes paysages montagneux plus tard, nous arrivons dans un endroit envahi de touristes. La première impression n’est pas fantastique. De nombreux restaurants arborent des happy hours, des bières à 250 roupies ou encore des Chill et Dreamscafé. Le Sri Lanka nous a semblé tellement authentique jusqu’à présent…que faisons-nous d’un coup dans ce piège à touristes? Et pourtant…c’est à cet endroit-même que nous réaliserons nos plus belles promenades.

La voie ferrée du fameux train bleu reliant Kandy à Ella passe à deux jets de pierre de notre guesthouse ce qui ravit bien entendu les enfants qui courent se planter le long des rails pour voir ce mastodonte de ferraille qui ne dépasse pas les 20km/h ( à cet endroit précis) et annonce son passage à grand coup de klaxons. Enormément de personnes touristes comme locaux empruntent à pied cette voie ferrée, il est donc indispensable de tendre l’oreille pour dégager la voie avant l’arrivée du train.

Nous logeons chez Madushanka Resort dans les hauteurs d’Ella, un joli petit établissement de 5 chambres avec une vue superbe sur le mont Ella qui nous livrera tous ses secrets quelques jours plus tard. Le déjeuner y est gargantuesque. Seul petit bémol, la personne qui s’occupe de nous accueillir ne parle pas bien anglais ce qui nous vaudra quelques malentendus heureusement sans grande conséquence.

Le premier jour de notre cours séjour à Ella, l’ambiance est électrique entre les enfants, ils ne parviennent pas à jouer à trois sans qu’une dispute n’éclate. Bert décide de partir marcher avec Simon pendant que je scolarise Robin et qu’Emile s’occupe avec son bus et ses quelques voitures apportées dans notre sac à dos. 1h30 plus tard, ce sont deux mines ravies qui nous reviennent. Simon me raconte comment son papa et lui même se sont perdus, ont dû faire face à de nombreuses sangsues venues se greffer à leurs jambes et comment finalement ils ont retrouvé la route après avoir vu une superbe cascade. Les jambes de Bert en témoignent, les sangsues ont fait leur boulot et pas qu’un peu. Nous nous ruons sur internet question de se rafraîchir la mémoire et de se rassurer au bout du compte: les sangsues ne sont pas dangereuses, elles sont d’ailleurs de plus de plus utilisées dans le milieu médical pour soigner des hématomes et sucer l’excès de sang sous la peau. Si la définition est rassurante la sensation reste toute de même désagréable. C’est dorénavant chaussures fermées que nous déplaçons.

Le lendemain matin, nous partons à l’assaut du mont Ella. J’avais vaguement lu qu’il s’agissait d’une promenade de 2h tout à fait accessible. Nous partons sans appréhension. Nous marchons sur les rails pendant 3km avant de nous aventurer dans les cultures de thés, les roseaux, la forêt d’eucalyptus, le tout …sans guide. Emile suit ses frères avec enthousiasme mais il arrive à bout de force après 2 bonnes heures de marche. Il nous reste néanmoins l’ascension finale. Ce serait dommage de ne pas monter au sommet même si la vue de l’avant dernier pallier est déjà fantastique. C’est donc sur le dos de maman, la dernière demi-heure, qu’Emile se retrouve. Nous croisons de nombreux touristes admiratifs. Chacun y va de son timing, courage plus que 10 minutes, courage, plus que 15 minutes. C’est finalement 40 minutes plus tard que nous atteignons le sommet. La vue ne diffère pas tant du premier panorama mais nous sommes ravis d’avoir atteint le sommet du Ella Rock. C’est vers 13h30 que nous sommes de retour à notre guesthouse, cette petite vadrouille était finalement de 9km. Chapeau les garçons!

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Mirissa

Nous ne succombons pas à l’appel de l’océan Indien. Nous reprenons la route vers le sud et ses plages. Il est prévu que nous prenions le bus pour un trajet de quelques 4h30 de route dont une partie assez sinueuse pour rejoindre les plaines. Rappelons qu’Ella est situé à quelques 1100 m d’altitude et qu’il faut rejoindre le niveau de la mer.

A l’arrêt de bus, nous sympathisons avec un jeune couple d’origine française. Ils terminent leur séjour au Sri Lanka et se rendent à Tangalle pour se reposer. Ils doivent prendre le même bus que nous. Comme à chaque endroit stratégique, gare de bus, train, …les chauffeurs de taxi privé nous harponnent et nous proposent leurs services à “doux » prix. Bien convaincu que nous allons prendre le bus, nous n’y prêtons pas attention. 10 000 roupies le taxi pour quelques 2000 roupies en bus, il n’y a pas photos. Sauf que les bus qui s’arrêtent sont bondés et que celui que l’on s’apprête à prendre nous offre une vision désagréable de ce qui nous attend probablement: un petit gars vomi toutes ses tripes par la fenêtre. Son jeune estomac n’a sans doute pas résisté aux lacets montagneux. Bref, après réflexion et maintes négociations nous embarquons dans un mini van privé en compagnie du jeune couple séduit par la proposition. 3h de route contre 4h30 en bus le tout pour 5500 pour la petite famille et 2500 pour les français. Un brin de papote plus tard, nous arrivons à Tangalle ou nos routes se séparent. Reste à prendre deux bus pour arriver à notre destination des prochains jours: Mirissa.

Le site nous offre un cadre enchanteur de courte durée car la pluie a décidé de s’y inviter. C’est également ce que confirme les conditions météorologiques: pluie et orage pour toute la semaine. Grosse déception mais on fera avec. Si la pluie a fait son grand retour, la chaleur ne nous quitte pas : entre 25 et 30 degrés toute la semaine.
Le lendemain matin, après une nuit de tempête, le temps semble plus clément. Nous décidons d’aller repérer ce fameux croissant de plage qui fait tant parler de lui. Les vagues y sont moins violentes qu’ailleurs et les garçons s’en donnent à coeur joie.
Notre petit hôtel: Edelweiss Resort possède également une petite piscine qui donne sur l’océan, cadre assez agréable pour y observer les pêcheurs au coucher du soleil et piquer une petite tête.

Nous décidons, sur conseil d’une famille globe trotteuse dont nous suivons le blog, de nous rendre à Polhena, une jolie petite ville moins touristique que Mirissa. C’est en bus que nous souhaitons parcourir les 10 km qui nous sépare de cette bourgade réputée pour sa petite baie dont les fonds marins sont riches. C’est sans compter que les bus locaux ne font pas des touristes leur priorité. Ce sont près de 3 bus qui nous passent sous le nez. Le meilleur moyen pour monter à bord, c’est d’espérer se trouver en présence de locaux à l’arrêt de bus et de sauter dans le bus en même temps qu’eux. Stratégie qui porte finalement ses fruits.
Quelle excellente idée que de prendre le bus à 8h05 du matin en pleine heure de pointe, les garçons s’en souviendront, entre les coups de coudes, de sacs, les regards insistants et les coups de freins🙂 Quoi qu’il en soit, le jeu en valait la chandelle. La petite plage est déserte…enfin juste occupée par une meute de chiens qui marquent leur territoire et complètement indifférents à notre présence. Après 5 minutes de repérage des lieux, un plongeur/guide nous interpelle nous proposant ses service pour partir à la conquête des fonds marins. Nous finissons par accepter et nous ne le regretterons pas. Tortues, poissons aux milles et une couleurs, oursin, éponges nous en mettent plein la vue. Nous restons près de 2h à scruter le moindre mouvement la tête sous l’eau et les fesses en l’air. Nager aux côtés d’une tortue est une fantastique expérience… Robin et Simon l’ont touchée à plusieurs reprises pendant qu’elle mangeait des algues sans se soucier de l’agitation qui régnait autour d’elle. Robin nous décrira plus tard avoir eu le sentiment d’avoir rêvé tant les poissons étaient nombreux et l’atmosphère calme, sous l’eau, il n’y a vraiment aucun bruit si ce n’est notre propre respiration. Bert et moi nous nous relayons pour patauger avec Emile le long de la plage et l’initier à l’usage du masque et du tuba. Il ne devrait pas tarder à pourvoir nous suivre et découvrir tout comme nous la magie des fonds marins. De retour à l’hôtel, l’après-midi s’annonce moins folichonne: session de vocabulaire néerlandais pour Robin et français pour Simon sans oublier les exercices de Bingel dont nous avons reçus les accès (merci à Juf Magali et Juf Nele et à Barbara et Lili d’avoir jouées les intermédiaires). Les garçons sont ravis de pouvoir se joindre aux résultats réalisés par la classe.

Sri Lanka

Negombo

12 – 15 octobre

Nous profitons des 3 derniers jours au Sri Lanka pour nous poser. Les garçons sont fatigués, il faut rattraper le léger retard scolaire accumulé. Nous sommes dans une agréable guesthouse dans un quartier plutôt calme à quelques minutes de la plage et au nord de Negombo: Romeo & Juliet Guesthouse . Nous y faisons de chouettes rencontres. Cela fait moment que nous n’avons pas rencontré de voyageurs et ça fait du bien d’échanger nos expériences, ressentis et bons plans pour ceux qui entament la visite du pays. Les garçons prennent rapidement possession de leur nouvel environnement et sympathisent comme à leur habitude avec les enfants du village. C’est au criquet, sport national que les enfants les inities. Une ambiance de cours de récréation s’installe. Les garçons sont ravis de pouvoir apprendre un nouveau sport.

9 Commentaires

  1. Commentaire par Fadoua Amrani

    Fadoua Amrani Répondre 05 octobre '18 le 14:21

    Magnifique reportage! Vous réveillez tous mes beaux souvenirs vécus dans cette île magique et perle culturelle. Bisous de Bruxelles. Fadou

  2. Commentaire par Pé

    Répondre 05 octobre '18 le 17:38

    Génial…. Quel plaisir de vous lire, tant de détails nous permettent de nous rendre mieux compte de votre séjour… Profitez! Gros bisous! Eloïse <3, Den, Pé, Colin et Martin

  3. Commentaire par Ines

    Ines Répondre 06 octobre '18 le 00:51

    Quell plaisir de pouvez savoir votre aventure !

    ! Les Photo montre bien comment c’est magnifique gros bisous

  4. Commentaire par Lieve Huys

    Lieve Huys Répondre 06 octobre '18 le 11:15

    Stephanie ik heb alleen de nederlandse tekst gelezen. Maar de vlotte verhalen zullen jullie wel samen gemaakt hebben, ook je aandeel in de prachtige foto’s zal wel groot zijn. We genieten en reizen zo een beetje mee. We zien al uit naar de volgende blog!❤❤

  5. Commentaire par Anneke

    Anneke Répondre 06 octobre '18 le 21:24

    Une joie de vous lire ….de vous suivre ! Continuez à nous faire rêver ! Biz

  6. Commentaire par waterloosenior

    waterloosenior Répondre 11 octobre '18 le 11:38

    bonjour,

    Merci pour tout ce partage qui nous permet de voyager avec vous …..

  7. Commentaire par leyn

    leyn Répondre 18 octobre '18 le 10:47

    Maman vient très régulièrement lire toutes vos nouvelles ..elle voyage avec vous ..

  8. Commentaire par Edith Bragard

    Edith Bragard Répondre 24 octobre '18 le 09:19

    Merci pour ce récit si complet. Même la pluie semble agréable à vous lire! Chouette de voir à quel point chaque expérience, balade, sortie, rencontre est source d’apprentissage pour les enfants et vous aussi. De constater que les enfants découvrent avec joie la nature et tout ce qu’elle réserve comme richesse et trésors insoupçonnés, même les sangsues oui peuvent être bien utiles… 😉 Bises à vous 5! Vivement le prochain épisode!!

  9. Commentaire par Bert

    Bert Répondre 24 octobre '18 le 16:21

    Merci pour vos commentaires et toutes vos pensées qui nous accompagnent. C’est bon de savoir qu’on partage un petit peu nos rencontres, nos découvertes avec vous.

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