10 mai
Nous rejoignons l’aéroport dans les temps et nous nous envolons avec Air Asia, la compagnie aérienne low cost d’Asie. Elle porte bien son nom car de tout le trajet, nous n’aurons droit à aucune petite restauration pas même un verre d’eau. Qu’à cela ne tienne, nous arrivons épuisés à Perth, en Australie.
A la sortie de l’avion, malgré les différents messages diffusés dans l’avion concernant notre arrivée en Australie, les consignes de sécurité et d’hygiène (ce pays est extrêmement strict et craint toutes les maladies venant de pays extérieurs) les enfants ne savent toujours pas où nous sommes. Face aux grands panneaux stipulant la bienvenue en Australie, nous leur annonçons la nouvelle. Ils n’en croient pas leurs oreilles et bondissent de joie. Pour Robin surtout, se retrouver au pays des kangourous est un rêve! Nous sommes heureux et partageons leur bonheur.
L’aéroport de Perth est calme ce matin. Il est à taille humaine. Nous sommes fouillés précautionneusement et un chien viendra également faire le tour des valises sous les yeux impressionnés des garçons qui se demandent ce qu’un chien peut bien trouver dans les bagages, à part des biscuits.
Une fois hors du bâtiment, nous sortons nos plus gros pulls. Il ne fait que 14 degrés à l’aube. Un « Uber » nous emmène dans une petite maison que nous partageons avec d’autres voyageurs. Les lieux sont encore calmes, (plus pour longtemps), nous nous glissons épuisés sous les draps froids et dormons quelques heures avant de profiter de la petite terrasse et de la douceur du soleil d’automne. Je ne vous cache pas que nous sommes plutôt déphasés, mais heureux d’être là. Le retour à la civilisation nous paraît très étrange. Les garçons semblent heureux d’avoir quitté l’intense et infatigable Asie et nous aussi.
11 & 12 mai
Le lendemain il est déjà temps de prendre possession de notre maison roulante, notre mobilhome. Après maintes comparatifs, nous optons pour la société Apollo. Les bureaux sont à quelques kilomètres de notre logement. Après 2h30 de paperasseries (état des lieux, assurances, vision des films de démonstration: comment fonctionne les WC, la douche,…) nous sommes fin prêts pour rejoindre nos amis, les ‘5_ontheroad’, qui nous ont réservé un emplacement de camping à Jurien Bay, un premier petit coin de paradis qui nous donne directement le ton.
La route pour y arriver est splendide, il ne faut néanmoins pas traîner car le jour se couche dès 17h30 et il est vivement déconseillé de rouler à la tombée du jour car la probabilité de croiser, voire d’écraser un kangourou est grande. D’ailleurs, entre nous, le premier kangourou que nous voyons, c’est un kangourou écrasé le long de la route. Quelques kilomètres plus loin, nous en croisons un vivant au grand bonheur des enfants qui scrutent le paysage. Ils sont tous les 3 surexcités de retrouver leurs compagnons de voyage. De notre côté, nous sommes aussi heureux de revoir Tom et Stéphanie avec qui nous nous étions si bien entendu à Malakka, en Malaisie. En Australie depuis 3 mois et demi, ils sont bien contents de recroiser du monde et généreux en conseils en tout genre pour faire de nos 4 semaines de roadtrip une réussite.
Le camping Sandy Campe Recreational Park est super bien placé, le long de l’océan, entouré de dunes de sable blanc. Le panorama que la baie nous offre le matin à l’aube est magique. Les enfants retrouvent très vite leurs marques et s’amusent ensemble. Nous profitons du soleil, de l’air doux en cette saison. Il y a peu de monde dans le camping mais suffisamment pour que les garçons décident d’improviser un spectacle. Ils s’atèlent aux répétitions et prennent cela très au sérieux. Ils auront même droit à un public venu pour les applaudir. Les soirées sont plutôt fraiches et les nuits encore davantage. Nos corps ont un peu de mal à s’habituer à ce changement de température mais ça fait du bien de se mouvoir s’en être en nage. Les garçons reprennent du plaisir à courir.
13 & 14 mai
Après une belle journée et deux nuits passées à Jurien Bay, nous prenons la direction de Fremantle, une petite bourgade en dessous de Perth. Tom et Stéphanie ont réservé une journée d’excursion à Rottnest Island. Une île que nous rejoignons en 30 minutes de bateau qui est surtout réputée pour les quokkas qu’elle accueille. Il y en aurait près de 11 000 rien que sur l’île. Cette petite bête peu connue en Europe et dans le reste du monde est un animal aussi mystérieux qu’attirant. Son visage à traits sympathiques attire le regard, il donne l’impression de sourire et surtout il se laisse facilement approcher, il fait partie de la famille des kangourous.
C’est à vélo que nous faisons le tour de l’île, une bonne vingtaine de kilomètres sous un soleil radieux et des températures tout aussi agréables. Nous aurons la chance de voir nos premières otaries en plus des dizaines de quokkas, croisés sur la route. Les plages qui entourent l’île sont aussi superbes que désertes. Nous décidons de nous rafraîchir. L’eau est plutôt froide, il faudra revenir pour le snorkeling, brrrr….Fiers des garçons et de nos exploits sportifs, nous rejoignons le bateau qui doit nous reconduire en fin de journée sur la terre ferme. C’est aussi le moment pour nous de dire au revoir à nos amis les ‘5_ontheroad’ qui rejoignent le soir-même la trépidante ville de Hong Kong. Quant à nous, nous rejoignons notre camping Discovery Parks – Cogee beach de Fremantle. A bientôt les amis…qui sait, peut-être lors de notre dernière étape en Indonésie?
15 – 17 mai
Le lendemain, nous partons pour Margaret River où nous avons réservé un camping à la ferme. Quelques 265 km à bord de notre bolide. Bert maîtrise plutôt bien la conduite à gauche sachant que le volant est à droite, seuls les ronds points et les ponts demandent une attention particulière. Notre motorhome fait quand même 3,20m de haut sur 7,50 de long.
Nous arrivons pour 17h au camping/ferme. Ils élèvent ici plus de 2200 moutons. Dès notre arrivée, les garçons sont réquisitionnés pour aller nourrir les animaux. Le ‘campground’ comme ils appellent ici les campings est en pleine nature, il s’agit du Big Valley Campsite non loin de Margaret, dans une région plutôt connue pour ses vignes. Nous avons une superbe vue sa vallée.
La région offre de nombreuses excursions. Nous planifions la journée du lendemain pendant que les enfants dorment. Ce sera donc visite d’une petite ferme dans la région; Wonky Windmill Farm avec des alpacas, des cochons d’Inde et des kangourous,…). Puis visite du phare de Cape Leeuwin, à l’endroit même où se rencontrent l’Océan Indien et l’Océan du Sud, ainsi que des quelques plages légendaires pour les surfeurs aguerris; Surfers Point.
Les températures sont légèrement plus fraîches que du côté de de Perth. Nous nous réchauffons autour d’un bon morceau de viande d’agneau de la ferme.
18 mai
Nous repartons deux jours plus tard direction Denmark soit près de 330km. C’est aussi et surtout ça le roadtrip en Australie. On roule et parcourons parfois de longues, très longues distances pour se poser ensuite quelques nuits, découvrir le coin et repartir en s’arrêtant pour découvrir un point de vue (look out) et reprendre la route avant le coucher du soleil. Quand nous annonçons aux locaux que nous partons vers le Sud pour rejoindre Sydney, nombreux s’étonnent de nous voir partir vers cette fameuse route désertique Nullarbor, plus de 800km sans rien à l’horizon. Notre choix s’est fait sur base de différents critères: la saison, le pris du billet d’avion, la fréquentation, la variété des sites et des paysages, … .
C’est effectivement l’automne et plus nous descendons vers le sud plus on se rend compte que nous devons garder les maillots au placard et sortir les pulls, enfin le peu de vêtements chauds que nous avons avec nous. Nous porterons d’ailleurs les mêmes vêtements pendant 4 semaines :)
Sur la route vers Denmark, nous faisons un crochet par la Valley of The Giants pour nous balader sur des ponts entre les cîmes des arbres à quelques 40m de haut et ressentir ce que peut ressentir, un koala, un singe du haut de son arbre…
Tous ces lieux visités sont ponctués de tableaux didactiques et éducatifs. Nous apprenons un tas de choses sur la nature, les arbres,… Nous croiserons le chemin d’un gros arbre surnommé « Grandma Tingle », cette matriarche domine la forêt du haut de ses 12 mètres. Son âge est estimée à 400 ans. Certains troncs sont de véritables petites grottes, rongés par les champignons, les parasites; ils ont parfois dû faire face à des feux de forêts très fréquents dans la région.
19 mai
Sur la route de Bremer Bay une autre halte se profile: Torndirrup National Park avec ses ‘blowholes’ ( trou d’où sort d’étranges sons) ainsi qu’une arche formée naturellement dans la roche sous l’effet de la violence des vagues de l’océan. Les enfants apprécient ce retour à la nature et le calme ambiant qui y règne.
Le défi de ces journées est d’allier les visites de sites et de poursuivre la route, le tout avant que le soleil ne se couche. En effet, le crépuscule est favorable à la sortie des kangourous sur les routes. Ils sont nombreux à prendre des risques inconsidérés et traverser les routes lorsqu’ils voient des phares, à la recherche de nourriture. Ces animaux sauvages tellement attachants sont hélas très souvent écrasés. Le premier kangourou que nous avons d’ailleurs vu était mort et gisait le long de la route. Les voitures sont pour la plupart équipées de protège-calandre, sans parler des énormes camions qui ne sentent sans doute même pas l’impact tant ils roulent vite ( jusqu’à 110km/h sur des routes à deux voies).
Les voyages, se sont aussi et surtout les rencontres. Nous installons notre motorhome dans un camping pour deux nuits. Nos voisins Jim et Diana, un couple d’australiens retraités se montrent dès notre arrivée, très accueillants. Nous échangeons quelques phrases et racontons brièvement notre itinéraire. Le lendemain matin, Jim nous propose de nous emmener en jeep pour nous montrer quelques jolies pépites. Et c’est parti, nous voilà partis en compagnie de cet ancien policier originaire du coin qui connait la région comme sa poche. Jim habite avec sa femme depuis de nombreuses années à Perth mais revient chaque année passer quelques semaines dans ce petit coin de paradis. Les panoramas vers lesquels ils nous emmènent sont à couper le souffle. La journée, les températures sont bien agréables mais une fois le soleil couché, il est bon de se réfugier au coin du feu ou dans le motorhome où l’on bénéficie d’un chauffage lorsque nous nous relions à l’électricité. Cette belle rencontre fut hélas trop éphémère à notre goût mais la route vers l’Est de l’Australie nous attend et nous avons encore pas mal de kilomètres à parcourir. Jim nous souffle quelques conseils à l’oreille et nous recommande de rouler prudemment. (Drive safely 🙂 and enjoy).
21 – 22 mai
L’étape suivante, je l’attends avec impatience. Il s’agit aussi d’un petit coin de nature exceptionnel doté d’une plage de sable fin blanc et cerise sur le gâteau, nous devrions y voir des kangourous de très près, il s’agit d’Esperance. Nous arrivons à la tombée de la nuit dans ce parc national préservé surnommé Lucky Bay. A l’aube, nous découvrons avec émerveillement le paysage qui nous entoure. Les températures sont fraîches mais le thermomètre monte suffisamment pour que les enfants piquent une tête dans cette magnifique eau transparente. C’est aussi la première fois que Bert et moi apercevons sur la ligne de l’horizon une dizaine de dauphins. Trop occupés à s’amuser les enfants ne les verront pas; nous profitons du spectacle. Nous n’avons hélas aucune photo de ce moment magique mais il restera gravé dans notre mémoire.
23 – 26 mai
La route qui nous attend ensuite sera longue et sans doute sans grand intérêt d’après nos lectures, elle se prénomme Nullarbor. Impossible d’y déroger si l’on souhaite passer d’ouest en est. La route fait 1670km et commence à Norseman pour ensuite passer par Port Augusta. Cette vaste région d’Australie, est plate, ardue et quasi sans arbre. Le terme de « Nullarbor » provient des mots latins nullus, « nul », et arbor « arbre ».
En été, les températures en journée peuvent atteindre jusqu’à 50 degrés et il y fait très froid la nuit, comme dans tous les déserts. Nous avons pas mal d’appréhension mais en traversant cette région, nous prenons réellement conscience de l’immensité de ce continent! Nous nous efforçons de changer de conducteur toutes les deux heures tant le paysage bien que magnifique est soporifique. Nous parcourons d’ailleurs la route la plus droite du monde qui fait quelques 146,6 km. Il nous faudra 4 jours pour traverser cette plaine désertique ou presque, car en chemin nous croisons néanmoins quelques buissons et maquis. Nous faisons des haltes dans des campings très rudimentaires.
C’est une expérience plutôt particulière.
Au final, nous croiserons lors de cette traversée de nombreux “road trains », ces fameux longs camions de plus de 20 mètres qui tirent derrière eux jusqu’à 3 remorques. Des kangourous vivants et écrasés le long des routes ( Simon en dénombrera d’ailleurs 88 en 5 minutes, triste bilan…), un grand dingo blanc, quelques magnifiques rapaces, des émus ( sorte de grandes autruches) mais aucun chameau. Ces derniers se cachent bien, originaires d’Afghanistan, ils servaient de moyen de transport à une époque révolue. Etant donné que ce tronçon de route est moins fréquenté que les autres, les vacanciers ( souvent des australiens retraités à cette période de l’année) ne manquent pas de nous saluer par un signe de la main, c’est plutôt sympa. Cette région exige d’être fameusement organisé, certaines stations service sont parfois espacées de 200km tout comme les villages qui se résument souvent à un motel et deux trois habitations. Difficile d’imaginer que certaines personnes ont fait le choix de vivre dans ces endroits isolés.
Avant la traversée, nous avons rempli les placards d’alimentation pour ne manquer de rien et surtout pas d’eau potable. Les enfants s’occupent comme ils peuvent à l’arrière du motorhome. Leurs mouvements sont hélas limités par les ceintures de sécurité. Ils jouent sur leur tablette, écoutent de la musique (on connait leur playlist de musique par coeur:)) et comptent les kangourous le long de la route. Les longues distances ne semblent pas leur peser. Ils se sentent en sécurité dans cette maison de nomade qui est la nôtre pour 4 semaines. Ne pas faire les valises tous les 3 jours est aussi un luxe qu’ils savourent à leur manière.
27 – 28 mai
Cap cette fois sur Adelaide. Les prévisions météo s’annoncent plutôt mauvaises et cela se confirme. Nous arrivons sous la pluie dans la camping, Belair National Park, sur les hauteurs d’Adelaide. Le vent se déchaîne, pas moyen de sortir du motorhome pour partir à l’assaut du parc qui pourtant regorge de koalas. L’automne est bien là… Après une nuit à entendre la pluie rebondir sur la toiture du motorhome, nous nous levons et décidons de changer notre itinéraire. Initialement, nous devions longer la côté et emprunter la mythique Ocean Road. Nous décidons de suivre le soleil et accéder à des températures plus clémentes. Nous quittons Adelaide, un peu frustrés de ne pas avoir pu nous y attarder davantage et décidons de revenir sur sur nos pas afin de prendre une route qui doit nous emmener vers l’outback, une région tout à fait spéciale mais qui a gagne à être connue. Broken Hill, Silverton, White Cliff et le parc National de Warrumbungle sont nos trois prochains points de chute.
29 – 30 mai
Broken Hill est une ville plutôt agréable plantée en plein milieu du désert. Elle compte près de 21 000 habitants. La ville doit son nom à une colline riche en minerais d’argent, de cuivre et de plomb qui a été exploitée et qui a donc disparu.
La ville fut créée dans les années 1850 et connut une croissance fulgurante après la découverte d’un filon d’or. Ce n’est pas l’or qui assura son développement futur mais l’exploitation d’un gisement d’argent. La ville fut développée comme une oasis au milieu de l’aridité de l’outback (l’arrière pays).
La richesse des paysages, le changement spectaculaire des couleurs au fil de la journée en ont fait un lieu de tournage de choix, au même titre que Silverton, quelques 30km plus loin, pour de nombreux films évoquant l’immensité du pays, comme Mad Max 2. Certains bâtiments sont étonnants par leur architecture, on dirait qu’ils sont tout droit sortis de film/livre sur le Far West.
Royal Flying Doctor Service
En tant que fan inconditionnel de la série « The Flying Doctors » des années 80, Bertje souhaite raviver ses souvenirs et nous emmène dans l’un des centre d’urgence de l’Outback, à Broken Hill, une partie du hangar sert également de musée. RFDS (Royal Flying Doctor Service), c’est une aide médicale destinée aux populations isolées de l’Australie. Ce sont les médecins qui se déplacent auprès des patients en cas d’urgence mais également pour des soins de santé plus classiques ( dentiste, …) Avec le temps les avions sont mieux équipés et peuvent transporter davantage de médecins à bord. Une chouette visite sous forme de clin d’oeil.
Bell’s Milk Bar
Nous voilà plongé dans l’ambiance vintage des années 50. Les enfants se régalent de glaces aux couleurs improbables dans un décor super bien reconstitué. A l’arrière de l’établissement on retrouve un petit musée qui nous rappelle les ustensils utilisés par nos grands parents voire même nos parents. Trop comique d’écouter la réaction des enfants qui découvrent l’ancêtre du mixer ou de l’aspirateur :) Un arrêt original au coeur d’une ville qui ne laisse pas indifférent.
Line of Lode Miners Memorial
Perché sur une énorme colline qui domine la ville se trouve une ancienne mine. Reconvertie en mémorial, elle est dédiée aux 800 mineurs morts dans les mines de Broken Hill. Du haut de cette colline on se rend vraiment compte qu’on est au milieu du désert de l’outback et que cette ville est vraiment sortie de nulle part.
The Living Desert and Sculptures
A la tombes du jour, nous nous rendons sur au Living Desert Sculptures ( entrée payante moyennant 6 dollards), une réserve de 2400 hectares dans laquelle on retrouve des sculptures taillées dans le grés réalisées par 12 artistes internationaux. La plus connue d’entre elle est la Bajo El Sol conçue pour cet emplacement par un artiste mexicain. Elle est disposée de sorte que la trajectoire du soleil passe exactement dans le trou de la sculpture au moment de son couché. Nous sommes même parvenus à immortaliser le moment.
31 mai – 1 juin
Nous nous posons ensuite à White Cliffs, comme le nom l’indique, nous sommes entourés de monticules de gravier de teinte plutôt blanche. La région est connue pour ses mines d’Opale, cette magnifique pierre fine utilisée en bijouterie. La formation de l’Opale est un phénomène un peu complexe, nous retiendrons donc que l’opale s’est formée lors des variations du niveau de la mer, celle-ci remplissant les fissures et cavités du terrain de dépôt tel que le gel de silice.
Nous sommes quasi seuls dans ce village “fantôme”, seuls quelques pensionnés partagent le camping. Le lendemain nous décidons de briser le mystère de ce village. Nous sommes au fin fond de l’outback, il n’y a aucun village à moins de 150 km. En été, les habitants doivent faire face à des chaleurs avoisinant les 45-voire 50 degrés. Pour supporter cette canicule, les habitants y ont construit leur maison dans la roche afin de bénéficier de la fraicheur. Nous aurons la chance d’en visiter une, celle d’un couple d’artistes, ouverte au public: Cree Marshall et Lindsay White. La décoration y est étonnante et le mode de vie encore davantage.
Nous poursuivons notre découverte des lieux avec une visite guidée des mines d’Opale. C’est un mineur du nom de Graeme qui nous fait l’étonnante visite des lieux. La visite a lieu de 15h à 17h tant ce mineur est passionné par son travail et nous conte les mystères de la pierre d’Opale. Une fois la visite terminée, il se rend une nouvelle fois sous terre pour y chercher le précieux butin et entamer sa seconde journée de travail. Il faut s’armer de patience, c’est un véritable travail de fourmis. Nous sillonnons les cavités à plus de 20 mètres du sol. Les garçons sont passionnés et écoutent comprenant 1 mot sur 20 tant le dialecte de Graeme est important. Cette visite est didactique et marquera nos trois petites têtes blondes passionnées de pierres précieuses. Pas un jour ne passe sans que Robin ou Simon ne remplissent leurs poches de morceaux de bois ou pierres trouvées au détour d’une promenade.
2 juin
Il est déjà temps de rouler vers notre prochaine étape: Cobar. Ville minière connue pour y avoir les premières mines de cuivre. Les mines ne sont plus exploitées depuis 1920. Mais surprise, en 1980, de nouveaux filons d’or, d’argent, de zinc ont été découverts, relançant l’exploitation. Il y a aujourd’hui à Cobar trois mines à ciel ouvert. Cette étape nous permet de nous reposer. Nous nous installons pour la nuit à côté d’une plaine de jeu sur un parking prévu pour les caravanes et motorhomes. Les garçons s’en donnent à coeur joie jusqu’à la nuit tombée.
3 – 4 juin
Nous repartons ensuite vers le parc national Warrumbungle à quelques 400 km. Une nouvelle grande étape pour les garçons, mais ce qui les attend leur fera plaisir. En plus d’être quasiment seuls, une fois de plus dans notre camping, nous sommes entourés de forêts, de paysages à couper le souffle et surtout de kangourous.
Le parc national où nous séjournons 4 nuits a brûlé à 90% en 2013. Depuis lors, la nature a repris ses droits mais certains animaux comme les koalas ont hélas déserté les lieux. Nous y voyons de nombreux oiseaux et réalisons une superbe randonnée, l’occasion pour Bertje de ressortir le drône, et d’observer la réaction des kangourous face à cet étrange engin.
Nous sommes ravis de vagabonder en pleine nature une fois de plus. Toutes les promenades en Australie sont incroyablement bien balisées, pas de mauvaises surprises donc. Ce n’est que du bonheur! Les journées sont courtes et le soleil se couche vers 17h00, tandis que la fraîcheur s’installe rapidement. C’est l’occasion de tester une nouvelle fois nos talents d’anciens scouts et d’allumer un feu autour d’un chocolat chaud et de quelques marshmallow.
6 – 7 juin
Cap ensuite vers Hill End, un village qui en dit long sur ce que l’on va y trouver. Ce village a également connu son heure de gloire entre 1850 et 1870 grâce aux filons d’or trouvés dans des cavités. La population a alors atteint les 8000 habitants pour retomber à 80 personnes en 2017. Ce village est plein de charme surtout à cette période de l’année, l’automne. La lumière qui tombe sur les quelques maisons restées en bonne état apporte une ambiance toute particulière à cet endroit. Il est possible de sillonner les rues du village et de se plonger dans l’atmosphère du passé. C’est tellement particulier de traverser des régions où l’on a vraiment l’impression que le temps s’est arrêté.
La lumière qui tombe sur les quelques maisons restées en bonne état apporte une ambiance toute particulière à cet endroit. Il est possible de sillonner les rues du village et de se plonger dans l’atmosphère du passé. C’est tellement particulier de traverser des régions où l’on a vraiment l’impression que le temps s’est arrêté.
8 – 11 juin
Les étapes sont courtes mais ne se ressemblent pas. Petit à petit, nous nous rapprochons de notre destination finale: Sydney.
Nous avons parcouru plus de 5500 km en 3 semaines et demi. Avant notre arrivée sur Sydney le 12 juin prochain, nous nous dirigeons vers notre dernière étape: Blue Mountains à quelques 100km de Sydney. Ces Blue Mountains sont une chaine de montagnes qui atteignent 1120 m à leur point culminant et forment une partie de la Cordillère australienne qui longe approximativement l’est et le sud-est de la côte australienne sur environ 3 000 kilomètres. Ce site est magnifique et est d’ailiers classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000.
Le nom de ces montagnes trouve son origine dans le reflet bleu renvoyé par les montagnes vues à distance, reflet généré par les essences volatiles des forêts d’eucalyptus. Nous aurons d’ailleurs la grande chance de nous y promener à deux reprises, lors de deux grandes promenades. L’une au départ des Three Sisters, et l’autre d’un superbe point de vue Evans Lookout.
Deux randonnées sous le soleil et quasi seuls. Quel bonheur d’avoir la chance de voyager hors saison. Si nous étions restés une journée de plus nous aurions également été voir la promenade appelée Canyon mais hélas, celle-ci prend de 3 à 4 heures.
11 – 15 juin
Après 4 semaines à bord de notre fidèle compagnon, notre motorhome, il est temps de s’en séparer. Plus de 6000 km au compteur et plus de 20 points de chute, nous voilà dans la superbe ville de Sydney. Nous y avons loué un appartement spacieux et lumineux à quelques 45 minutes du centre de Sydney. L’occasion de faire une grosse lessive bien nécessaire et de refaire le sac pour notre prochaine destination ensoleillée: les Philippines.
Les températures y sont supérieures à Sydney pendant notre road trip, plus de 20 degrés au thermomètre. Nous arrivons en ville à la fin du festival des lumières, de la musique et des idées, ce festival VIVID a lieu tous les ans dans le quartier central des affaires. Nous avons le plaisir d’y voir des sculptures lumineuses, œuvres multimédias interactives et de projections de lumières sur certains bâtiments, dont le célèbre Harbour Bridge et le superbe Opéra House, qui fait la fierté de la ville tant son architecture est originale. L’opéra est l’un des plus célèbres bâtiments du XX ème siècle et un haut-lieu de représentation des arts lyriques. Certains y voient dans son architecture un voilier, d’autres un coquillage. Il aura fallu 15 ans pour réaliser cette pièce d’art. Quelques jours avant, c’est le groupe Sigur Ros qui donnait un concert dans ce lieu mythique. Nous n’avions hélas pas de babysitter 😞
La mobilité dans cette ville nous étonne à chacun de nos déplacements, non seulement nous n’attendons jamais plus de 5 minutes, mais en plus, les correspondances entre train, bus et métro terrestre sont particulièrement aisées.
Au revoir l’Australie, nous aurons voyagé 4 bonnes semaines dans ce pays surprenant par ses paysages, sa faune abondante, un accueil souriant de sa population. “G-day, how are-you?”, “Have a good day, madam”, “See you, guys ». Pas trop envie de refaire les sacs et repartir pour de nouvelles aventures et à la fois un peu titillés par la curiosité de connaître les Philippines.
La journée va être longue. Quelques heures de vol pour rejoindre Manille, la capitale des Philippines et prendre ensuite la correspondance vers Cebu pour arriver vers 23h00 dans une auberge peu accueillante de cette ville plutôt industrielle et prendre le lendemain matin un ferry pour 2h avant d’atteindre la jolie île de Bohol.
3 Commentaires
Commentaire par Yvette
Yvette 17 juillet '19 le 08:13
Le rêve!… quelle aventure, quels souvenirs vont restés gravés… !
Commentaire par alain et brigitte DREAM FOR KIDS (châteaux gonflables) ;-)
alain et brigitte DREAM FOR KIDS (châteaux gonflables) ;-) 19 juillet '19 le 12:16
wouaw quelle aventure fantastique que nous lisons et suivons depuis votre départ…….EXTRAORDINAIRE !!!!!!
Commentaire par laurence leyn
laurence leyn 28 juillet '19 le 20:44
Magnifique, j’ai voyagé avec vous, quel bonheur…merci…à vous 5